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Article rédigé par Guillaume, pour On refait le ciné.
DE QUOI ÇA PARLE ?
7 ans après la destruction d'Isla Nublar, les dinosaures commencent à disparaître de la surface de la Terre, à cause d'une flore et d'une faune inadaptées. Une experte nommée Zora Bennett est engagée pour mener une mission secrète. Son équipe doit récupérer l'ADN de 3 dinosaures dans une zone où ils ont trouvé refuge loin des climats changeants et des humains. Zora et son équipe vont croiser Reuben Delgado, un père accompagné de ses enfants et dont le bateau a chaviré. Tous vont se retrouver sur une des 5 îles renfermant un secret non divulgué à l’humanité jusqu’à aujourd’hui.
ON EN PENSE QUOI ?
J’espérais beaucoup de ce film, réalisé par Gareth Edwards (Godzilla 2014, Star Wars Rogue One), d’abord car j’adore le travail de son réalisateur, ensuite car c’est une saga que j’adore, il n’y a pas un film que je déteste (à part le dernier “Jurassic World le monde d’après”). Ensuite, le scénariste des deux premiers films, David Koepp est de retour au scénario (même s’il a écrit le dernier Indiana Jones …) et enfin Scarlett Johnson en actrice principale.
Cette critique est en deux parties une sans spoiler et une avec, un avertissement écrit s’affichera à l’écran.
Commençons, j’ai adoré Jurassic World Renaissance, il propose et fait ce qu’on attend principalement d’un film de la saga Jurassic Park. Faire peur avec des dinosaures. Après le dernier film où la peur et les dinosaures ne sont plus une menace, ce dernier remet les monstres au centre de l’écran (les vrais, pas des hybrides). Parmis les points forts du film, on peut noter :
La mise en scène de Gareth Edwards, mélangeant une composition des plans parfaites, où le rapport d’échelle entre ces animaux d’un autre temps, et nous les humains n’a encore jamais été vu dans la saga. Gareth Edwards a utilisé tout son savoir faire acquis et en particulier sur son Godzilla pour mettre en scène de la meilleure des façon ces animaux. Rien que le plan d’ouverture où le bruit d’un hélicoptère au loin est mélangé pour ressembler au rugissement d’un T-Rex.
J’ADORE !
Le fait que les “vrais” animaux retrouvent le centre de l’histoire, et non pas les hybrides, il y en a bien un dans le film, qui est d’ailleurs très présent dans les bandes d’annonces, mais son apparition doit attendre le Climax du film, ce qui permet de profiter d’un long métrage à 90% avec des animaux “ordinaires”.
Le retour des frissons et de l’angoisse ! Oui j’ai frissonné devant ce Jurassic World Renaissance, et mise à part Fallen Kingdom et les deux premiers de Spielberg, je n’ai jamais re-frissonné dans les autres films de la saga.
Certaines décisions scénaristiques, comme le fait de présenter que la plupart des dinosaures ont migré vers la zone équatoriale, beaucoup plus propice à leurs développements ! ENFIN, en même temps, comment un Raptor ou des herbivores peuvent vivres au milieu de la neige ???? (Coucou Trevorow et le Monde d’Après)
Les jeux des acteurs et leurs personnages, surtout le trio de Johanson, Bailey et Ali. Du côté des autres personnages, leur intérêt est plus que limité, surtout du côté du groupe de la famille, où un rôle en moins n’aurait pas fait une grande différence.
Enfin, dernier aspect que je peux citer sans spoiler, la musique ! Composé par le français Alexandre Desplat, cette orchestration et ré-ochestration des thèmes de John Williams, accompagne parfaitement le film, rend les scènes encore plus grandiose et offre de nouveau un retour musical en force dans cette saga qui en a été marqué dès ces débuts.
Gareth Edwards a repris Desplat pour son film, après qu’ils aient travaillé sur Godzilla.
Du côté des images de synthèse, mise à part UN plan d’une cascade en arrière plan dont le rendu n’était pas du tout au niveau. Il faut bien reconnaître que la connaissance d’Edwards apporte beaucoup au film, qui propose des CGI parfaits, tout en mélangeant l’ensemble avec des décors naturels.
Pour conclure cette partie sans spoiler, Jurassic World Renaissance fait renaître la saga, après un précédent film qui grâce à ce dernier devient oubliable et dont le visionnage n’est pas du tout indispensable. Vous pouvez vous contenter de regarder Fallen Kingdom et passer directement à Renaissance.
Le film est très bon, et il est même excellent sur certains points comme la mise en scène ou la musique.
Le film n’oublie pas qu’il est une suite de Jurassic Park, et donc ce permet de faire passer quelques messages subtils, comme la protection animale et la disparition de certaines. Élément présent dans la première moitié du métrage.
MA NOTE : ⭐️⭐️⭐️⭐️
Pour avoir mes conclusions, rendez-vous en bas de la critique.
SECTION SPOILERS :
À partir de maintenant, je considère que vous acceptez d’être spoilé, que vous avez vu le film, ou que vous vous en fichez d’être spoilé.
Et je vais donc revenir surtout dans cette partie, sur les points négatifs du métrage, car ils sont essentiellement de l’ordre scénaristique et donc compliqué à expliquer en partie sans spoil.
Et pas besoin d’attendre longtemps, directement dès la scène d’introduction. Celle-ci a lieu 17 ans avant le film, déjà pourquoi 17 ans avant ?? Pourquoi ne pas faire déroulé les événements en 1993, puisqu’il s’agit d’un laboratoire du premier parc d’Ingen (élément cité dans le métrage plus tard). Ce qui rend le scénario de Jurassic Park 2 (Le monde Perdu), incohérent, surtout le discours de John Hammond. Un comble quand même quand on sait qu’il s’agit du même scénariste, et que ce détail se joue à une ligne qui s’affiche à l’écran, remplacé 17 ans par 32 ans, n’était pas quelque chose d’impossible.
Mais toujours dans cette seule scène d’introduction, qui a quand même le génie du plan de l’hélicoptère qui se mélange avec le bruit d’un T-REX (J’ADORE TOUJOURS), on a l’explication du pourquoi, l’hybride, nommé D-Rex dans le film et tous les autres dinosaures se sont évadés des laboratoires. Accrochez vous bien ! À cause d’un emballage d’une barre de Snickers (Chocolat). Je suis sérieux, les hybrides ne sont un danger et le climax n’existe QUE, parce que laborantin n’a pas jeté son emballage de sa barre de chocolat à la poubelle ! Cet emballage est (comme par magie) porté jusqu’au système de ventilation d’une porte, qui en conséquence bouche le système de LA PORTE, qui provoque l’arrêt de tous les systèmes de sécurité du laboratoire et de l’île. SÉRIEUX ? VRAIMENT ? C’était le seul moyen logique d’expliquer le comment on en est arrivé là ?
Par “chance”, les principaux défauts du scénario sont dans la seule scène d’introduction. Mais ça ne donne pas une bonne ouverture au film.
Ensuite, l’écriture des personnages secondaires, n’apportent pas grand chose, ils n’ont pas de développement particulier, et ils terminent le film comme ils l’ont commencé. Les seuls développements seront du côté des principaux et surtout de celui de Scarlett Johnson.
Toute fois, le scénario à le mérite de remettre l’angoisse et les frissons des dinosaures au premier plan. La scène du Mosasaure est tout simplement spectaculaire ! Avec quelques références d’ailleurs au film de Spielberg (quel hasard) “Les dents de la mer”.
La scène du T-Rex est géniale, apportant quelque chose avec ce dinosaures qui n’a encore jamais été vu dans la saga. Le T-Rex redevient une menace pour l’homme, après avoir passé les trois précédents films à être un ami (passif). Ce qui n’est pas logique pour une bête qui veut bouffer tout le monde normalement ! Le T-Rex n’a droit qu’à une seule (et longue) scène dans le film, celle-ci est directement une référence au livre du premier Jurassic Park. Dans le livre de Michael Crichton, il y a un passage où Grant et les enfants se font poursuivre dans une rivière en canoë par le T-Rex. Elle était présente dans le scénario du film de Spielberg, mais ne sera jamais filmé, son coût étant trop important pour le budget du film à l’époque. David Koepp à probablement repris son script du premier pour inspirer la scène de celui-ci.
Le film ne se prive pas dans les références, que ce soit hors saga, comme les dents de la mer avec le mosasaure, ou dans la saga. Avec une forte référence à la scène des Raptors dans la cuisine du premier film, mais aussi celle de l’apparition du Brachiosaure dans le même. Ou la scène du village à la fin du deuxième film.
Gareth Edwards s’auto référence d’ailleurs, avec certains plans sur le D-Rex qui font énormément penser à certains de son Godzilla.
Le D-Rex d’ailleurs qui ressemble (fortement) à un Muto de son Godzilla dans sa façon de marcher et le design du haut du crâne. La scène d’introduction du film qui est une référence à la scène de la centrale nucléaire de son Godzilla. Bref, le film regorge de plusieurs références, certaines plus insistantes, avec en prime la musique du thème de John Williams.
Enfin, après avoir passé des films à voir des dinosaures se battre entres eux, voir ces animaux de nouveau comme une menace fait du bien.
EN CONCLUSION :
Jurassic World Renaissance n’est pas parfait, il a quelques défauts, essentiellement sur le scénario, mais il offre certaines des meilleures scènes de la saga, que ce soit en terme de spectacle comme de mise en scène.
Le retour des dinosaures est largement réussi !